Correspondance de Flaubert - 2 petites formes / 2024

Correspondance de Flaubert - 2 petites formes / 2024
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Le projet

En parallèle de la création de la grande forme Madame Bovary (roman-performance) en 2025, seconde incursion en Flaubertie après Education sentimentale (roman-performance) en 2018, Hugo Mallon a voulu prolonger l’exploration de l’oeuvre de son écrivain fétiche avec la création de deux petites formes tout terrain.

La correspondance de Flaubert est considérée par beaucoup comme un oeuvre à part entière, au même titre que les grands romans, tant elle a été pour l’auteur un terrain unique d’expérimentation et de pensée, un laboratoire artistique permanent.

L’idée est donc de rendre ces lettres d’une grande modernité accessibles au plus grand nombre, en créant des petites formes de moins d’une heure qui peuvent être jouées partout et à la rencontre de tous les publics.

Deux premières lectures musicales ont ainsi vu le jour, en collaboration de deux membres de l’équipe du spectacle Madame Bovary (roman-performance), le musicien Léo Kauffmann et la comédienne Aude Mondoloni. Elles peuvent être jouées ensemble ou séparemment.

Chaque petite forme sera brièvement introduite par l’équipe du spectacle, et chaque représentation sera suivie d’un échange avec les spectatrices et spectateurs.

Gustave à Ernest (1829-1851)

Durée 45 minutes

Lecture des lettres : Aude Mondoloni
Création musicale en direct : Léo Kauffmann
Regard extérieur : Hugo Mallon

A travers les lettres adressées à son meilleur ami Ernest Chevalier, entre ses huit et ses trente ans, nous assistons à la transformation, stylo en main, du petit Gustave en Flaubert.

Cette lecture musicale est consacrée à la correspondance d’avant la vocation littéraire, du Gustave enfant, avec sa plume brouillonne et balbutiante, qui crée et joue des pièces de théâtres dans son grenier, au Gustave jeune adulte, résigné à devenir avocat, qui jure bien volontiers que « jamais on ne verra son nom imprimé ». On y découvre son attachement à l’amitié, son irrévérence face aux conventions bourgeoises et son besoin insatiable de créer. Ces lettres parlent des joies de l’enfance, du passage du temps, de la mélancolie moderne d’une jeunesse post-romantique, des idéaux qui se heurtent au réel, et déjà du rêve de l’art qui malgré tous les doutes et les heurts restera intact.

Ecrire Madame Bovary (1851-1856)

Durée 35 minutes

Lecture des lettres : Hugo Mallon
Création musicale en direct : Léo Kauffmann
Regard extérieur : Aude Mondoloni

En 1851, Flaubert se lance dans la rédaction de « sa Bovary ». A trente ans, il a beaucoup écrit mais n’a toujours rien publié. Il écrit assidument à Louise Colet, la « muse », pendant les cinq années de la rédaction du roman. Louise, et nous avec elle, devient le témoin privilégié d’une des aventures créatrices les plus ambitieuses de la modernité.

Avec Madame Bovary, Flaubert ne veut rien de moins que révolutionner la littérature et l’art en général. C’est cette patiente réalisation d’un idéal qui nous est donnée à entendre, avec ses joies et ses peines, jusqu’à la délivrance finale, la publication du roman.